LA PSYCHOSOMATIQUE: UNE GUERISSON REVOLUTIONNAIRE
Quand nous sommes anxieux, angoissés et que nous nous trouvons dans l’impossibilité de verbaliser notre peur, celle-ci se traduira par une allergie, des vomissements, des palpitations ou par tout autre message. Quand nous réprimons notre colère, notre corps répondra par un lumbago, ou une inflammation d’un organe. Il n’est pas rare de voir un kyste se faire l’écho d’un chagrin par exemple.
. Notre ventre lui aussi s’exprime. Le bon sens nous fait parfois réagir avec nos tripes comme si, en effet, notre ventre était, plus que le cœur, le siège de nos émotions et contenait une sorte de radar doté de surcroît d’un 6e sens. On savait déjà qu’il existait à l’intérieur de notre cerveau, l’hémisphère gauche spécialisé dans le langage, le rationnel, la logique et l’hémisphère droit qui est celui de l’émotion, de l’intuition, de la créativité. Très récemment, Mickael Gershon , chercheur américain, s’est intéressé à un troisième cerveau appelé « cerveau entérique ». Tapi au fond de notre ventre, celui-ci contiendrait une centaine de millions de neurones de nature à influencer notre comportement et notre santé.
Pavel Kucera, Professeur de physiologie à l’Université de Lausanne approfondit le sujet et souligne que le cerveau abdominal envoie neuf fois plus d’informations vers la tête qu’il n’en reçoit. Le système nerveux entérique est en effet responsable de l’entretien et de la régulation du système digestif, il collabore avec le système immunitaire et peut modifier le taux de prolifération des muqueuses intestinales.
P. Kucera en évoquant « un cerveau enroulé autour de l’intestin pouvant travailler de manière indépendante du cerveau principal » explique que notre santé dépendrait de l’entente entre nos deux centres nerveux. Il constate que certaines maladies du système digestif sont étroitement liées à l’état psychique du patient. C’est le cas notamment du colon irritable, une affection qui atteint environ 20 % de la population provoquant des douleurs dans l’abdomen, des selles irrégulières et l’accumulation d’air dans l’intestin. 40 % de ces malades souffrent souvent aussi d’angoisses et de dépression. Le responsable en serait ce cerveau abdominal, qui, soumis au stress, produirait des substances irritantes. L’atmosphère psychique, semble avoir une incidence sur le fonctionnement de notre ventre. Les enseignements orientaux accordent d’ailleurs depuis des millénaires la primauté au « hara », le ventre, roue de la sagesse, qu’ils considèrent comme le centre de la sérénité et de l’équilibre.
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